le monde merveilleux de lucien

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CHAPITRE DIX-SEPT

 

17

 

 

– Tu as froid lui avait dit Gabryel. Puis, fouillant dans une fonte attachée à l'arçon de sa selle, il en avait sortit un manteau bleu de nuit qu’il avait posé sur les gracieuses épaules de Morganie …

– Mes plaies, avait dit la fée déchue: elles ont disparu alors que pourtant j’ai perdu tout pouvoir! Comment cela est-il possible?

– Nous voyageons hors du temps, lui avait répondu Gabryel…

 

*

 

      En cet autre temps, le cheval Fée ainsi que Morganie et son sauveur, se voyaient entouré d'un halo bleuâtre surprenant. Cela semblait être quelque chose tenant à la fois du réel et de l'irréel. Ils voyageaient ainsi protégés d'une sorte d'enveloppe de matière très lumineuse: une sphère potentiellement virtuelle. Mais bien vivante dans sa conception moléculaire. Elle avait été créée par les ateliers de Junyather. Constituée majoritairement d'atomes énergivores d'ions. Eux-mêmes étant continuellement alimentés par des particules solaires. À la fois féérique et matériel, leur "véhicule" pouvait se définir en vaisseau voguant dans un océan d'étoiles existant par une dimension abstraite. Où la durée, telle que calculée par les humains, n’existerait pas dans celle qu'ils connaissent. Pourtant, cela avait su quitter la Terre. Tel un OVNI emportant des passagers. Pour les conduire jusque sur de la lune…

 

Et à propos de la lune, il nous faut savoir que le royaume de la déesse obtint sa matière de celles qui constituaient les ventres de la Terre (Gaïa) et de sa sœur Yäga. Car il s'est fait que venant de l’éther, un souffle propulsa Yäga vers la terre. Par cette accolade, c’est un peu des deux qui se trouva pulvérisé, séparé, puis reconstitué en une nouvelle masse. Un nouveau corps: donnant ainsi naissance à une autre entité: Anatha.

C’est ainsi que selon l’avis de certains chercheurs astrophysiciens, serait né l’astre... issu de deux mères telluriques… La légende dit quant à elle, que c'est depuis ce temps qu’Anatha cherche chaque nuit à revoir l’endroit de Gaïa d’où elle fut issue, l'éclairant comme elle peut de sa lumière réfléchie. Cela servant en d'autres temps infiniment plus proches, et même, sauvegardant Ardvina la Diane Ardennaise, qui fut révélée en un lieu qui, dit-on encore, serait aujourd’hui caché dans la grande Forêt d'Ardenne. On précise pourtant que ce serait un endroit très proche de celui où la Reine de Lune à fait bâtir un manoir invisible aux humains. Une propriété qu'elle baptisa Castel Anatha...

 

Et puis, il se prétend aussi que la divine Anatha, après que la mission d’Ardvina fut accomplie, protégerait encore un autre endroit oublié par l'homme. Un lieu pourvu d’une force magnétique intensément mystique… où justement Morganie officiait avant d'être arrêtée...

 

Certes, ayant été constituée en un temps ou tout était soit esprit soit matière: chacun séparé... la Reine de lune ne put obtenir alors le matériel cellulaire qui est nécessaire pour aboutir comme entité vivante, fissible et synthétisable à volonté.

Non munie des multiples enveloppes, dont celle humaine dont dispose Gabryel, la déesse Anatha était donc restée aussi virtuelle qu'un esprit qui est uniquement fait à l'image de l'âme. Un assemblage d'éther, de matière noire cosmique, et de particules électromagnétiques. Mais le fait est qu’elle dispose d’un puissant esprit. Et bien qu’elle ne figurât que sous l'apparence d'hologramme, elle habitait tout de même un palais existant par elle-même, et puisait, comme lui, l’essentiel de son énergie dans ses propres entrailles. Tout en consommant aussi des particules actives venant du Soleil… Et puis il convient d’admettre que c’est une puissante entité, qui par son alliance intime avec notre étoile, fait défi presque permanent aux ténèbres. Et cela, à chaque fois que ces derniers menacent un endroit particulier de la Terre.

 

Ce faisant, elle est bien plus que simple lune pour des Terriens qui la vénèrent! Car c’est bien en son royaume satellisé qu’Anatha reçoit souvent Gabryel, qu'elle considère comme un fils naturel. Bien qu’il fut auparavant issu d’un autre "ventre" que le sien. Juste avant de rejoindre le pays qui conçoit les dieux, pour y suivre sa formation et son éducation... Un ailleurs, sacré et mystérieux, où se perpétue la descendance supérieure de Gaïa et Ouryanos…

 

Mais c’est aussi depuis le palais d’Anatha que l’on peut accèder au "ciel spirituel". Il suffit pour cela de connaître la porte qu'il faut... C'est à dire une de celles qui s’ouvrent sur des vortex. Dont l'un conduit directement au palais de sa sœur, Médényga: déesse gardienne du berceau d’Hydro. Mais le plus important de tous, c'est sans conteste, celui prestigieux qui conduit directement jusqu’au Très-Haut Junyather…

 

Et puis il y a d’autres portes encore. Les humains les ignoreront peut-être toujours. Malgré l'évolution de leurs connaissances. Ainsi que toutes leurs prouesses technologiques… Car les dieux ne leur permettront de les voir, qu’à la condition qu’ils trouvent enfin « le chemin de la sagesse qu’il faut ». Quitte à effacer la lune pour leur interdire l’accès à ces passages qui mènent vers d'autres mondes, d'autres chemins, qu’ils ne sont manifestement pas encore prêts à gérer.

 

Mais chut! Car cela ne doit pas être dit… Pas même aux membres de cette confrérie qui pourtant honore l'esprit et le corps pétrifié de la Déesse lunaire lorsqu'elle se vêt tantôt de son habit de velours noir… Mais d’autant mieux lorsqu’elle porte: éblouissante! Son habit de lumière...

 

– Nous arrivons sur le domaine d’Anatha, lui avait dit doucement le dieu-prince Gabryel. Vous pourrez vous y reposer et vous restaurer à souhait quand nous serons dans son palais. La déesse vous verra. Mais elle ne vous apparaîtra pas. Ni pour personne d'autre, hormis mon père: le Grand Junyather, dieu suprême très puissant dans ce système planétaire et jusqu'à toute la galaxie… Ainsi que moi-même comme ceux qui sont de sa lignée autant que de la mienne. Ainsi vous n'aurez pas ce pouvoir. Et puis il vous faudra aussi subir son bon vouloir de majesté pétrifiée… Cependant, ne craignez pas de lui parler. Si Anatha ne vous est pas visible, en revanche, à l'instar du "Très-Haut" elle est omniprésente en ces lieux qui sont faits d’elle, et où elle règne, faisant corps matériel par et avec eux. Sachez donc que c’est ainsi qu’elle vous "entendra" autant qu’il lui plaira…

 

Ce faisant, la sphère venait de traverser une membrane vivante. Gabryel émit un ordre mental. Alors le vaisseau avait disparu d’un coup. Comme s’il s'était fondu avec le lieu récepteur. Cependant que ses occupants voyaient se créer un sol de marbre blanc, pur comme fleur de lys. Captant un nouveau commandement télépathique venant de son maître, la jument Ezaïhelle s’en était allée de son côté, vers une autre de ses écuries célestes.

 

Ce fut après avoir descendu un escalier d'argent massif, que Gabryel et Morganie avaient pénétré le Lieu-Enfoui. Il n'y avait là ni mur ni plafond qui soit visibles comme tels. L’endroit proposait tout de même aux arrivants l’accès à beaucoup de portes d’aspect différent. Le sol blanc et bleu sur lequel ils marchaient se révélait au fur et à mesure qu’ils avançaient. Sa forme avenante et confortable faisait penser à un grand tapis moutonnant. Il pouvait sembler qu'il se tissait par un fil directement tiré de quelque nuage cotonneux. Les deux arrivants flottant sur lui sans avoir à le fouler. Cela se ressentait si délicatement porteur de sensation que l'on avait l'étrange sentiment de ne rien toucher du pied. Morganie s'y sentait comme en apesanteur. Lorsque qu'elle leva les yeux vers ce qui aurait dû être une voûte ou un plafond, elle ne rencontra que du néant. Un néant bizarrement allusif: où le film de ses pensées bien arrêtées semblait pourtant prêt à se projeter jusque dans le cosmos. C’était en fait qu’il s’agissait là d’un immense dôme de matière insondable. Quelque chose qui tenait de l’Empyrée, car réfléchissant par le mental toute l'histoire du monde. Laquelle s'était probablement auto-mémorisée dans cette sorte de Random-Acces… un ordinateur céleste qui était fait d'atomes, de molécules, et de cellules cérébrales reliées entre elles par le contact glacé d'étranges synapses argentées… À la manière des neurones qui l'obtiennent dans un cerveau humain. L’entité collectant par des sortes de cordes quantiques, des paquets d’électrons porteurs d'informations venues de toutes parts. Cela aurait pu s’identifier aussi pour être une immense calotte-écran. Un chapiteau vivant. Et que l'on saurait utile aussi pour être un impalpable bouclier, constitué probablement pour donner force et apparence changeante, à l’aide de particules de matière noire cosmique qui en maintenaient vraisemblablement d'autres faites de lumière active. Le tout servant à l’organisation d’un mini-système gravitationnel judicieusement ordonné...

Après qu'ils eurent franchi un dernier seuil invisible mais actif, Gabryel s’était dirigé sans hésitation vers l’une des portes et l’avait ouverte:

 

– Madame, avait-il annonçé à Morganie: voici vos appartements. À présent je vous quitte. En vous souhaitant le meilleur séjour qui soit possible ici. De mon côté, je dois me rendre à présent auprès de la reine Anatha. Je vous enverrai au plus tôt une servante céleste. Elle saura s’occuper de vous. N’hésitez pas alors à lui demander tout ce qui vous semblera d'utile besoin. Demain, puisque vous êtes tout de même plus qu'une simple humaine, je vous indiquerai les portes pour lesquelles les invités de marque ont vue disponible et accès provisoire. Mais sachez cependant que d’autres vous seront interdites.

 

– A bientôt Dame Morganie.

 

Gabryel l’avait saluée courtoisement, en opinant du chef. Et puis il s’était retiré. Se dirigeant cette fois vers la porte de jade, qui s'était ouverte sans qu’il ait à la pousser. Comme si, voyante et vivante, elle reconnaissait le rang et la personne s'approchant d'elle.

 

*

 

      Anatha, attendait Gabryel avec une impatience délicieuse. De fait, elle se tenait debout, au centre d'une pièce, dont les murs, bien qu'impalpables, n'en étaient pas pour autant vierges de tout. Bien au contraire! Ils avaient été richement décorés de tapisseries de laine, dont quelques-unes de grande valeur, avaient été acquises sur la Terre. Et puis elle avait fait illuminer toute la pièce par des fragments de quartz lunaire…

En vérité, la déesse voyait souvent Gabryel. Mais il lui semblait à chaque fois qu'il y avait une éternité qu'il n'était venu !

 

– Mère... s’était empressé Gabryel, tout en se rapprochant vivement de l’image d’Athéna, comme pour l’étreindre… Puis se ravisant: Votre corps hologramme est si puissant de votre esprit que cela m’est toujours pénible, en ces instants, de ne pouvoir vous serrer contre moi…

– Allons mon fils, reprends toi… et, même si je n’ignore pas qui elle est, parle-moi plutôt de cette jolie femme, dont l’âme se voit toute auréolée de bleu, et avec laquelle tu es venu…

– Je la connais mieux par son action future… Le Père m’a ordonné de quitter le temps présent pour la sauver d'un bûcher installé dans le sien par la folie des hommes. Il m'avait assuré que leur bêtise et leur cruauté risquaient fort, par ce geste morbide inconsidéré, de nuire gravement à ses desseins. Il m’a confié aussi que Morganie est une fée à la fois blanche et bleue. Le Père m'a aussi révélé qu'elle porte en elle une part de l’essence humaine dont le destin, associé à celui de la terre, l’est en fait pour mieux servir l’esprit suprême. Il a ajouté que cela fera bientôt que par elle, en action conjointe à deux autres grandes Dames qui lui ressemblent, aura lieu l’accomplissement qu'il faudra pour aider à vaincre bientôt le ténébreux complot d'une entité qui jaillira demain par "l'ombre qui engouffre"…

 

À ce moment précis de la révélation, donnant l’impression de vouloir fuir l’importance des mots que prononçait Gabryel, le corps hologramme d'Athéna avait changé de couleur! Et puis il s’était dilué durant quelques secondes qui parurent des minutes, avant de réapparaître, pour émettre à nouveau en image et en son:

 

– Junyather est le Maître des Maîtres du monde des humains, avait repris la voix omniprésente d’Anatha. En toute chose qu'il décide à l’encontre des actes des humains, il est une importante raison. Il vient de m'apprendre que tu devras contrôler toi aussi ce qui se peut de l’être importun. Tu feras cela pour aider ton père dans son combat contre trop d'aléas. Tu devras alors compter à ton tour sur l'aide tripartite de cette Morganie, ainsi que deux autres lui ressemblant trait pour trait. Les trois ne faisant qu’une… et puis, tu sais qu'une Titania nommée Théia propulsa jadis la sœur de Gaïa, m'arrachant alors du sein de ma mère, en laissant du même coup sur place des fragments de son corps et du mien… sache de cela mon fils, que ces fragments connus de Morganie te serviront par et pour deux de ces trois-là. J'aurai donc grand soin de Morganie, car elle est aussi une prêtresse d'importance dans ton destin et celui des gens qui me vénèrent. Je te promets de la protéger longtemps et de mon mieux, par la force sacrée rayonnante de la Juste Lumière que renvoie mon corps minéral vers la terre. Et que cela sera dès lors qu'elle y sera retournée au temps qui te conviendra pour y mener à bien un éminent destin.

– Mère, je vous en remercie pour elle! Lui avait répondu Gabryel

– Vas mon fils, à présent c'est par toi que s’accomplira ton devoir… Je te reverrai tantôt…

 

Et puis la Déesse s’était tue… il n’y eut plus que du silence… Même l’effigie de lumière d’Athéna avait disparu.

 

      La Reine Déesse Anatha, qui du reste, n'était pas étrangère à quelques faits étranges qui avaient lieu de temps à autre sur la Terre, faisait un peu les choses pareillement à l’une de ses subalternes: la reine des Fées. Elle agissait parfois comme elle par le truchement des fameuses ondines Dames bleues dont Morganie était aussi porteuse de certains gènes. Ces entités précieuses, comme les douces Dames blanches de très haut rang, dépendaient donc aussi de sa justice.

 

Anatha était d’ailleurs très attachée aux choses humaines. Si elle souhaitait depuis toujours que Gabryel lui donnât un petit être de lumière, un fils ou une fille à la force transcendantale, qui, à n’en pas douter, serait plus tard, selon elle, adepte comme son père des doctrines de la transmutabilité des bonnes âmes… c'était dans le but certain d’affirmer un avenir plein d’avantages par-devant les humains. Confirmant du même coup la réalité de la difficile mission diplomatique du prince de lune sur la Terre.

Ainsi, en bonne visionnaire, elle a su éclairer les pas d’Athénéïse lorsque la rousse poétesse marchait la nuit vers le lac de Castel Anatha. En agissant ainsi, Anatha savait que ce qu'elle faisait plaisait au grand Junyather. Indiscrète, elle avait même lu tous les feuillets épars que la Dame aux cheveux de feu semait alors sur son chemin, comme on confie un amour impossible au vent et à la forêt. Elle percevait cette âme pour poétique, fort généreuse et droite; d’ailleurs comment la divine mère, elle-même protectrice des poètes, aurait-elle pu ne pas voir l’aura d'amour qui émanait ces nuits-là de la jeune femme!

Un certain soir, Anatha avait même parlé au peuple du lac, afin qu’il aide Athénéïse à rejoindre l’autre rive sans encombre. Et puis elle avait invité son fils spirituel, qui se trouvait dans l'instant chez elle, à redescendre sur terre, afin qu’il puisse la recevoir. Elle savait aussi qu’Athénéïse était du même sang que cette mythique Morganie, celle-là même que Gabriel avait sauvée du bûcher en voyageant dans l’espace d’un autre siècle… et qui dort à présent hors du temps dans une des chambres de son palais lunaire…

 

Tandis qu'en bas, sur la Terre, depuis qu’elle avait été en âge de comprendre sa vie, Athénéïse avait su montrer une conduite, une efficacité, une technique, et beaucoup d'autres de ces talents qui permettent de se voir distinguer au sein de n’importe laquelle des classes de la société. Sa loyauté était belle. Son pragmatisme fort, et sa disponibilité indiscutable. Anatha ne s’y trompait pas. Et bien qu’elle soupçonnât parfois par-dessus elle, quelque intervention supplémentaire de Junyather, elle savait que l’alliance d’une présumée mortelle avec le surnaturel d’un ange dieu de lumière tel que Gabryel, aiderait à l’évolution spirituelle humaine, bien plus que le simple voyage initiatique de quelques bonnes âmes libérées, choisissant d’aller vers le pays où grandissent les enfants dieu.

 

Elle pensait aussi à quelque chose d'aussi fort que la venue sur terre d'un nouvel être de lumière et de bonté. Une entité de lumière, qui serait capable d'aider à pacifier tous les humains. Car ceci uni avec cela ne pouvait qu’être lié à l'aboutissement complémentaire de celui dévolu à son fils Gabryel. Du reste, il s’en trouverait plus fort dans sa lutte contre l'arrivée annoncée d'un être encore plus malfaisant que le grand Tzatanâ, dit Satan lui-même.

 

En tout cas, c'est ainsi que la déesse voyait les choses de sa propre gestion présente et à venir: influant au mieux sur les dangers de l'aléatoire. Elle savait comment dominer des chimères intrinsèques au lien tissé entre son fils spirituel et les esprits humains. Elles lui obéissaient comme les océans de la terre. Cela peut-être après tout pouvait aussi l'aider elle. Notamment dans ses rapports difficiles avec Junyather. Ce dieu des dieux de la galaxie, qui faillit jadis devenir son époux! Si toutefois la guerre, dont il sortit victorieux et encore plus puissant, n’avait tout modifié des espérances de Gaïa: Suprême-féconde, et première mère présumée de tous les dieux anges conçus à partir d'un corps d’humain spirituellement évolué…

Peut-être qu'en changeant à jamais la destinée de son monde spirituel premier, c'est le chaos aggravé par l’un des incommensurables courroux de ce sacré Junyather, qui la priva à jamais de la triple enveloppe vivante qu'elle briguait… La voulant faite autrement plus matérielle… Toujours est-il que ce fut après avoir acquis d'autres responsabilités, par don de l’esprit universel, qu'il rétablit l'ordre entre les planètes et leurs satellites naturels. Et qu'il lui ordonna ensuite d’éclairer plus vastement Gaïa, devenue berceau pour l'humanité en tant que planète mère. L’exhortant même d’aider à la défendre du reste de la Voie lactée. La mission était devenue nécessairement d'importance, maintenant que Junyather, autant qu’Anatha, et ce par la même transmission visionnaire émise depuis l’Esprit Suprême de Lumière, sait qu'il convient effectivement de s'attendre à l'arrivée prochaine d'un puissant dieu belliqueux: une entité malfaisante! Un Grand dieu ténébreux! Qui serait natif de l'au-delà de l’univers de lumière… Cet autre monde, cher à accréditer les médiums qui le disent directement accessible par le gouffre intemporel situé au centre de notre galaxie.

 

Cette prophétie de la venue d’un antéchrist, si elle se réalise, ne pourra qu'empirer la menace qui pèse déjà lourdement dans l'improbable destin de l'humanité. Par analogie possible de rapport à celles des chimères: celles entrantes et sortantes du ventre brûlant de Gaïa qui troublèrent nos ancêtres se trouvent d’avoir parfois des humeurs noires qui ont la même couleur qu’eux. D’ailleurs Médényga, sœur complice et confidente de la Reine Anatha, avait même signalé qu’un des enfants dieu, un presque abouti! Aurait disparu du berceau d’Hydro...

Anatha pensait que le rapt de cet ange de lumière pourrait bien servir à le détourner des justes causes. Il s’avérait dans ce cas, que le ravisseur auquel elle pense, soit justement celui-là très mauvais qui se prédit.

 

Il faudrait donc prévoir de cela, qu’une autre force, devenant ennemie en s’éloignant du bien, pourrait alors être complice de celle d’un mal catastrophique. Il était plus que probable que cette alliance des deux qu'elle redoute insidieuse, se ferait alors même que de nos jours, des humains et des poètes messagers au grand charisme trop exacerbé se voyant incompris, puisque contrariés par trop de dépit, pourraient bien aussi probablement les rejoindre… Offrant à qui le veut leur esprit et leur corps… jusqu'à rendre par leur nombre, plus puissant encore: l'ennemi nouveau! Et il n'est pas à exclure que ce dernier pourrait s'acoquiner en plus à des êtres infernaux, que d’autres humains aussi malsains qu'eux ont engendrés à force d’y croire…

 

 



19/03/2020
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